Eglise Saint-Remi, Presles

Church remy presles2

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Eglise Saint Remi de Presles.

L’église Saint Remi érigée dans les années 1850…… est unique dans notre Unité Pastorale Refondée. Unique, parce que nichée au fond d’une rue sans issue et décentrée du village de Presles elle est attenante au château de la famille comtale d’Oultremont. Dans le chœur, une tribune permet à la famille d’Oultremont de participer aux Eucharisties. Un passage avec accès dans le chœur leur permet de venir communier avec les paroissiens.

Au milieu de la nef gauche, il y a une chapelle funéraire de la famille d’Oultremont. Des plaques commémorent leurs défunts qui reposent dans la crypte sous cette nef gauche dont l’accès se fait par l’extérieur de l’église près du monument commémoratif des soldats victimes des deux guerres.  

L’église et la paroisse Saint Remi

ANCIENNETÉ

               Nous ne savons pas à quelle époque notre village fut doté de sa première église.

               Il nous paraît entrevoir dans l’obscurité des temps que des religieux d’Oignies (Aiseau) pourraient être à l’origine de la fondation d’une église à Presles.

               Selon les documents anciens, la paroisse devait être desservie pour le spirituel par des reli­gieux d’Oignies, moyennant certaines autres compensations.

               Notre église fut soumise à l’archidiacre de Hainaut, représentant l’évêque de Liège, et fit par­tie du doyenné de Fleurus.

               La chose est prouvée par les citations : en 1445 et 1518, dans les registres de l’archidiaconé de Hainaut conservés à la bibliothèque du séminaire de Liège, et des mentions dans la circonscrip­tion décanale  du Doyenné de Fleurus, d’après les Pouillés Liégeois de 1497 et de 1558.

               Toutefois, faisons remarquer qu’en l’an 1202, dans une charte concernant le partage des biens entre le chapitre de Saint Lambert et une dame de Presles, un curé est en fonction à Presles.

               Avant 1560, le diocèse de Liège comprenait 1676 paroisses dont l’archidiacre de Hainaut  en administrait dans sa circonscription territoriale 283 et le doyen de Fleurus avait droit de regard sur 82 paroisses dans son district, dont celle de Presles.

               La nôtre resta attachée au diocèse de Liège, mais ne fit plus partie du décanat de Fleurus, qui perdait 40 paroisses.

               Ceci était dû à la bulle du 11 mars 1560, qui créa le diocèse de Namur, et ce au détriment de celui de Liège qui perdit de ce fait 720 paroisses.

               Cette réforme créa de nouveaux décanats, dont celui de Châtelet qui fut formé par des paroisses liégeoises de l’ancien doyenné de Fleurus.

               Presles appartint dès lors au décanat de Châtelet.

               D’après un pouillé des églises de Liège, du début du XVIIIe siècle, quinze paroisses formaient le concile de Châtelet : ce sont Châtelet, Bouffioulx, Falisolle, Farciennes, Marchienne-au-Pont, Fosses, Monceau-sur-Sambre, Marcinelle, Couillet, Mont-sur-Marchienne, Montignies-sur-Sambre, Montigny-le-Tilleul, Pont-de-Loup, Tamines et Presles.

               Ces paroisses sont ressortissantes à la Principauté de Liège et la circonscription décanale est fort étendue.

               Le Doyen n’était pas nécessairement un prêtre de Châtelet ; le desservant d’une paroisse faisant partie du décanat pouvait être investi de ces fonctions.

               Le curé de notre village fut, à son époque, doyen du Concile de Châtelet.

               Ce doyenné de Châtelet subsista jusqu’au Concordat signé le 15 juillet 1801, ratifié par la bulle Ecclesia Christi, du Pape Pie VI, le 15 août 1801.

              Par décret daté du 9 avril 1802, le cardinal Caprara créait un nouvel évêché, celui de Tournai.

              Le doyenné de Châtelet, réorganisé par décret du 26 mai 1815, était formé par les paroisses de Châtelet, Acoz, Aiseau, Bouffioulx, Charleroi-Ville Basse, Châtelineau, Couillet, Gerpinnes, Gougnies, Joncret, Hanzinelle, Mont-sur-Marchienne, Pont-de-Loup, Villers-Poterie et Presles.

              Un décanat sera encore remanié dans sa composition, mais sans changement pour notre paroisse.

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LE PATRON DE L’ÉGLISE ET DE LA PAROISSE

               Saint Remi (Rémi ou Rémy), né à Laon vers 437, fils de Sainte Céline.

               Il fut évêque de Reims en 454, jusqu’à sa mort, le 13 janvier 533.

               Le fait le plus connu de sa vie est la conversion de Clovis, en 496, après la bataille de Tol­biac.

               Le portail nord de la cathédrale de Reims retrace des miracles qu’on lui attribue.

               La légende veut qu’une colombe lui apporta l’ampoule d’huile baptismale pour baptiser le roi des Francs. Cette « Sainte ampoule » aurait été utilisée par après pour le sacre des Rois de France.

 N.B. :    le sceau de la Cour de Justice de Presles représente Saint Rémy, qui reçoit l’ampoule appor­tée par une colombe.

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L’ÉGLISE

 a)      L’ancienne

               Notre village, comme tant d’autres localités, n’eut vraisemblablement à l’origine qu’une humble chapelle.

               Mais au XVIIe siècle, il existait un édifice imposant, dont il ne reste d’ailleurs absolument rien.

               Au XVIIIe siècle, dans sa description du château de Presles, Saumery, l’auteur des « Délices du Pays de Liège et de la Comté de Namur » nous décrit :

 « Des quatorze tours (s’entend celles du château) se détache considérablement la tour de l’église surmontée d’une haute flèche ».

               C’est tout, il n’en dit pas plus pour l’église.

               À cette époque, l’église était partagée en trois nefs.

               Le porche d’entrée sous la tour était vis-à-vis du château des Lierneux.

               Si nous jugeons d’après l’ancien état des lieux, l’édifice était entièrement dégagé, puisqu’on pouvait en faire le tour.

               L’ancien monument faisait corps avec le vieux Presles, malheureusement disparu après 1855 par la créa­tion du parc du château, par le comte Charles d’Oultremont.

b)      Réparation de l’église

               Après la Révolution Française, des réparations urgentes s’imposèrent.

               Il pleuvait partout à l’intérieur ; les murs, tant intérieurement qu’extérieurement, se dégra­daient. Le clocher s’inclinait dangereusement et menaçait d’être emporté, abattu par la tempête.

               Par arrêté royal du 14 avril 1824 n° 197, le Roi de Hollande accordait à notre commune un secours de 1500 florins pour la restauration de son église.

               Le subside se faisant attendre, le 25 septembre 1825, les administrateurs communaux acceptè­rent du comte Emile d’Oultremont un prêt d’un montant équivalent à celui du subside 4.

               Enfin, en 1826, les Preslois assistèrent à la réparation de leur église.

               Le 10 février 1827, on accorda au comte E.d’Oultremont et à ses représentants un jubé à établir dans l’église nouvellement restaurée.

               La famille d’Oultremont avait participé pour plus de la moitié dans les frais de restauration de l’édifice.

               L’échange de la correspondance entre le Gouverneur du Hainaut et le Vicaire Général de Tournai est assez curieux ; de part et d’autre, on joue sur les mots.

               Le gouverneur écrivait :

 « La cession faite à M. le comte d’Oultremont et à sa famille du jubé construit dans la nouvelle église ».

               La réponse du Vicaire Général était ainsi conçue :

 « En ce qui nous concerne, non à la cession de la propriété du jubé, le mot est ici inadmissible, mais nous consentons à la cession de la pleine jouissance et de l’usage total du jubé en faveur de M. le comte Émile d’Outremont  et de sa famille, aussi longtemps qu’elle existera, aux clauses, conditions, etc., dans l’église restaurée ».

               Un mot peut avoir beaucoup d’importance, car il y a lieu de faire remarquer qu’il s’agit tou­jours de l’ancien monument qui a été restauré, et non d’une nouvelle église.

               En ce temps-là, le comte Émile d’Oultremont-Wégimont, châtelain de Presles, avait succédé à son beau-père, Théodore-Xavier de Lierneux, dernier seigneur du lieu 5.

               Les familles seigneuriales assistaient aux offices religieux dans une tribune placée sur un des côtés du chœur, qui se trouvait alors à l’emplacement de la tour du clocher actuel.

              Lors de la restauration, la tribune vétuste 4 a été remplacée par le jubé-tribune dont il est question.

c)      L’église actuelle

               Sur l’emplacement de la vieille église, le bâtiment a été édifié lors de la construction du nouveau château, peu après 1851.

               Nous en saurons plus par quelques lettres échangées entre le curé de la paroisse, le Gouver­neur de la Province et l’Évêque de Tournai.

               Le 23 juin 1853, le curé J.B. Durant écrivait à l’évêque ce qui suit :

 « Je viens supplier votre grandeur de m’autoriser à céder à M. le comte (Charles) d’Oultremont, un coin de terrain contigu à l’église et qui a servi autrefois de cimetière. D’après tous les renseignements, je crois qu’on n’y a plus enterré depuis plus de 25 ans. M. le Comte céderait, en échange, un terrain qui touche au cimetière actuel et qui servirait à bâtir l’église. Je supplie en outre à faire à l’église tous les travaux que nécessitera son embellissement, et ceux pour le changement du chœur qui sera placé du côté du château, tandis que l’entrée de l’église sera à la place du chœur actuel ».

               Les travaux de construction sont estimés à la somme de 17 404, 64 F, que M. le Comte prend en partie à sa charge.

 « Si la commune obtient le subside qu’elle a demandé, il servira pour la décoration intérieure, si elle n’obtient rien, M. le Comte fera seul ».

               Suivant cette lettre, la vieille église sera démolie, agrandie s’il le faut, et cela au détriment des vieux cimetières qui se trouvent sur les côtés.

 « Grâce au Comte Émile d’Oultremont et du curé Durant, qui viennent de doter la commune d’une école pour les filles et, de plus, le comte Charles commence les travaux du nouveau château – et qui aménagera son parc ».

               L’évêque étant absent, le vicaire-général voisin autorise le curé Durant à réaliser les échanges de terrains.

               Le curé-bâtisseur poursuit son projet, il écrit à Tournai le 4 juillet 1853 :

 « Par suite de ces changements, la tribune de M. le Comte se trouvera dans le fond de l’édifice, vis-à-vis du chœur, sur l’un des côtés, la sacristie de l’autre et la tribune des domestiques du château, au-dessus de la sacristie ».

               De Mons, le 14 juin 1854, le Gouverneur du Hainaut autorise la construction de la nouvelle église, la concession de la tribune au Comte d’Oultremont, faisant remarquer que ce dernier à pris l’engagement d’intervenir pour une somme de 5 400,64 F dans la construction évaluée à 17 404,64 F ».

               Le Conseil Communal de Presles, en date du 24 avril 1854, décidait :

 « Vu l’arrêté du Ministre de l’Intérieur, du 23 janvier 1828, qui accorde à la famille d’Oultremont l’usage d’une faveur dans l’église de Presles. Considérant que M. le Comte Charles d’Oultremont mérite de jouir de la même faveur en sa qualité de bienfaiteur spécial de l’église […] fait cession d’une tribune en faveur de M. le Comte Charles d’Oultremont et sa famille, à droite du chœur ».

               Au sujet de cette tribune, le curé Durant écrira le 18 juin 1854 :

 « Elle se trouvera du côté droit du chœur, je veux dire du côté de l’Épitre, elle sera plus élevée que le chœur. On entrera dans le chœur par un escalier, qui sera fermé de deux portes, l’une en haut qui s’ouvrira dans la tribune, l’autre en bas qui s’ouvrira dans le chœur. M. le Comte aura la clef de la première, et le curé de la paroisse celle de la seconde. Cette communication ne servira que lorsque les membres de la famille doivent se rendre à l’église pour la réception des sacrements, en tout temps les portes restent fermées ».

               Ceci caractérise bien l’esprit de l’Église, qui sépare les affaires spirituelles des temporelles, c’est-à-dire que le chœur est le lieu sacré, réservé au service divin et ne peut être profané par les mortels que nous sommes, tant puissants que misérables.

               Il en est encore ainsi dans notre église.

               C’est donc après 1854 que la paroisse possédera l’église que nous connaissons, et qui est datée – 1864. Elle comporte trois nefs qui furent agrandies, mais la tour, du moins le clocher, n’est pas aussi important que celui qu’avait vu Saumery, un siècle avant.

               La configuration des terrains nous fait supposer que des apports de terre ont relevé le niveau du sol de l’église, l’ancien édifice devait être plus bas.

               Il est regrettable que d’anciennes pierres tombales n’aient pas été conservées, notamment celles des seigneurs de la maison Havrech et Lierneux, qui demandaient dans leur testament à être inhumés dans leur église de Presles.

               Il est assez curieux et étonnant de n’en trouver aucune trace, pas plus que celles des petites familles bourgeoises qui ont été inhumées dans l’église ou dans les cimetières qui ont été désaffectés pour agrandir la maison du Seigneur.

               L’église actuelle a donc sa partie occidentale adossée à une aile du château. L’édifice se présente à nous sous l’aspect d’une composition particulière s’inspirant du style néo-classique.

               En façade, un large escalier en pierre donne accès au porche. Celui-ci se développe en hau­teur et est daté de 1864, ce qui laisse supposer que cette date serait celle de la fin de la construction de l’édifice.

               Dans une niche, on voit une statue de la Vierge.

               Une nef à cinq travées avec des bas-côtés se prolonge par un chœur où s’ouvre la tribune de la famille d’Oultremont.

               Sur le côté gauche de la nef latérale se greffe la chapelle funéraire de la famille d’Oultremont.

               Dans la nef centrale, la seule pierre tombale de l’ancienne église est celle du curé Alexis-Joseph Zoude décédé le 25 avril 1774.

D.C.R-

 Ici repose le corps

 de Rd. Sr. Alexis-Joseph Zoude

 natif de Namur qui a

 été pendant 28 ans curé

 et Persone de Presle

 décédé le 25 avril

 âge de 60 ans

 Requiescat in Pace

d)      Son mobilier

               Le maître-autel est en bois peint en blanc, or et en faux marbre vert avec le monogramme IHS. Il est de style Louis XV, ainsi que le tabernacle néo-baroque.

               Un bas-relief en stuc blanc représentant un pélican donnant sa chair en nourriture à ses petits, symbole de la passion du Christ, surmonte le tabernacle.

               L’ensemble du tabernacle et de ce stuc est entouré d’un arc en plein cintre reposant sur des pilastres ioniens cannelés. Au centre, les armoiries Oultremont et Bryas.

               Au-dessus de cet arc et entre les nervures du centre de l’abside, il y a une représentation de la Trinité.

               Chaque arc de l’abside et chaque doubleau de la nef centrale reposent sur un corbeau en forme de tête d’angelot.

 Autels des basses nefs

               Il y en a deux, du 2e quart du XIXe siècle, de style néo-classique en bois peint et doré.

               À gauche, celui de la Sainte Vierge, avec une statue de celle-ci et l’Enfant Jésus, haute de 1 mètre, en bois polychrome, du 2e tiers du XIXe siècle.

               La statue de la Vierge est habillée de robes et de dentelles de la moitié du XIXe siècle. La couronne de la Vierge et de l’Enfant Jésus ont été réalisées par H. Culot, poinçons belges (1831-1868).

               La couronne avec le globe crucifère est du 2e tiers du XIXe siècle, composée d’argent et de pierres de fantaisie.

               La couronne de la Vierge est haute de 12 cm, celle de l’Enfant Jésus est haute de 8,5 cm.

               À droite, sur l’autel de saint Rémy de Reims, statue en bois de 105 cm de haut représentant le saint évêque, avec la colombe lui apportant l’ampoule contenant l’huile baptismale. Actuellement, le Saint Sacrement se trouve dans le tabernacle de l’autel dédié à Saint Rémy.

  

Sculptures

               La statue du Sacré-Cœur, datant du 4e quart du XIXe siècle, tilleul peint, haute de 150 cm. En face, celle de la Vierge, de la même hauteur.

               Deux consoles avec cartouche muet et tête d’angelots, des 2e et 3e quarts du XIXe siècle, bois peint de 50 cm de haut.

               L’une supporte la statue de saint Roch, du XVIIe siècle, bois polychrome de 84 cm de hau­teur. À droite, l’autre, celle de saint Joseph portant l’enfant.

               Autres statues : saint Eloi avec l’enclume, sainte Barbe avec la tour, le Christ ouvrant les bras, saint Louis de Gonzague( ndlr. non identifié), saint Antoine de Padoue sont dans la nef de droite. Dans la nef de gauche, au fond, sainte Thérèse et l’Enfant Jésus et près de la fenêtre de l’autel de la sainte Vierge, une statue du Sacré Cœur.

               Sur les marches de l’autel de droite, on a déposé une statue en bois polychrome de saint Rémy. C’est cette statue que les marcheurs promènent dans le village le 2e dimanche de septembre. Toutes ces statues, hautes d’un mètre sont du XIXe siècle.

  

Mobilier

               Pour adapter l’église à la nouvelle liturgie voulue par Vatican II et à l’occasion des 25 ans de sacerdoce du curé Van Huland, en 1967, on supprima le banc de communion et on posa un nouvel autel en fer forgé et bois, pour la célébration de la messe face au public.

               En 1971, l’église fut équipée d’un chauffage à air chaud.

               En 1990, on enleva la chaire de vérité, devenue inutile à cause des changements liturgiques, on déplaça les deux anges en prière des côtés du maître-autel vers la chapelle funéraire des comtes d’Oultremont.           

               Deux confessionnaux, style néo-classique, du 2e et 3e quarts du XIXe siècle, en bois, avec guichet (bawète) et « li plantche à traus », planche trouée servant lors de la confession.

               Deux bancs avec banquette, du XIXe siècle, en bois, mesurant 100 x 179 x 96 cm.

               Un fauteuil, avec médaillon en tapisserie, avec monogramme de Marie, du 2e et 3e quarts du XIXe siècle, en bois et tapisserie, de 73 cm de haut.

  

Fonts baptismaux

               Ils sont du XVIe siècle, en calcaire carbonifère, ayant une hauteur de 103cm. Une retaille a été faite au début du XXe siècle. Le couvercle est du XVIIIe siècle en laiton, haut de 75 cm.

  

Autres récipients

               Il y a une cuve portative avec couvercle, renfermant deux boîtes aux Saintes Huiles. Elle est du XIXe siècle, en laiton, de 30 cm de haut.

               Un lavabo, ou fontaine de sacristie des 2e et 3e quarts du XIXe siècle, en métal repoussé et peint, 75 cm de haut.

               Outre le tambour qui est en bois, style moderne, il y a, à gauche et à droite, des bénitiers en pierre taillée et creusée en espèce de cuvette pour l’eau bénite.

  

Objets du culte

               Un calice, le pied orné d’une croix, poinçons belges, 1831-1868 et les lettres S.L.R. en argent de 25,5 cm de haut.

               Trois canons d’autel, lithographies de Targis, éd. Chez Targis à Paris, et Caser, frères à Saint-Goudens, d’après inscription, moitié du XIXe siècle, décor néo-gothique, cadre de cuivre, repous­sé et argenté, le premier avec le Saint Sépulcre, signé, de 36 x 45 cm, le second avec Jésus au Jardin des Oliviers consolé par un ange, de 21,5 x 26,5 cm, le troisième avec Jésus rencontrant Véronique et tombant sous la Croix, de 21,5 cm x 26,5 cm. Ceci est remisé à la sacristie aujourd’hui.

               Un ciboire par Charles de Nalinnes, de Dinant, poinçon G.I.M., moitié XVIIIe siècle, argent.

               Une croix de procession, 2e ou 3e quart du XIXe siècle, bois doré, 105 cm de haut.

               Un crucifix, Christ du XVIIIe siècle, croix du XIXe siècle, hauteur 56 cm.

               Un encensoir avec têtes d’angelots, 2e ou 3e quart XIXe siècle, métal argenté, de 29 cm de haut.

               Un goupillon, métal argenté, 2e ou 3e quart du XIXe siècle, 15 cm de haut.

               Un ostensoir-soleil, par Charles de Nalinnes, de Dinant, d’après inscription, c’est un don du baron de Lierneux et de la population, en 1742.

               Sur le pied, un agneau crucifère et têtes d’angelots, striches et poinçon G.D.N. – daté 1742, en argent, de 65,5 cm de hauteur.

               Un seau à eau bénite, métal argenté 2e ou 3e quart du XIXe siècle.

               Deux reliquaires en forme de coffret, avec têtes d’angelots, bois doré, du 2e quart du XIXe siècle, 30 x 27 x 17 cm.

               Un thabor avec têtes d’angelots, métal argenté et repoussé, du 2e tiers du XIXe siècle, de 12,5 x 24 x 20 cm.

  

Le luminaire

               Six chandeliers en laiton coulé, 83 cm de haut sur le maître-autel.

               Huit chandeliers de la moitié du XIXe siècle, bois doré, 94 cm de haut, portant sur le pied les ini­tiales de la famille d’Oultremont.

               Six chandeliers sur pied, portant sur le pied l’Agneau de l’Apocalypse, Vierge à l’Enfant et Cœur, métal argenté et repoussé, 96 cm de haut.

               Définition de certains objets du culte :

 ·      Globe crucifère : qui porte une croix

 ·      Vexilifère : accosté de palme d’un oiseau

 ·      Thabor : espèce de coupe pour les osties

 ·      Manipule : ornement que porte le prêtre sur le bras gauche quand il célèbre la messe.

 ·      Étole : ornement formé par une bande d’étoffe parfois élargie à chaque extRemyté.

 Le chemin de croix

               Il est de facture classique et moderne, représentant les quatorze stations de la Passion. Il commence dans la nef de gauche pour finir dans la nef de droite.

               À la fin du chemin de croix, sur une plaque, on lit : « ce chemin de croix fut érigé en mémoire de M. l’Abbé Georges Frère, curé de Presles pendant 6 ans. 1930-1936 ».

  

Les vitraux

               Les neuf verrières ou fenêtres en plein cintre sont vitrées en verre blanc, de forme carrée alter­nant avec des ronds.

               Aux deux tiers de la hauteur de chaque verrière, un vitrail en verre coloré représente saint Paul, Jésus-Christ, saint Pierre, sainte Marie d’Oignies, Moïse, Isaïe, Jérémie, saint Jean-Baptiste.

               Sur une plaque, on peut lire :

 « Les Vitraux offerts par les Paroissiens et des Amis rappellent le Jubilé d’or sacerdotal de Monseigneur Lucien Cerfaux, 1908-1958 ».

  

La chapelle N.D. de la Salette dans l’Église

               Elle est greffée sur la nef de gauche et elle sert de chapelle funéraire à la famille des comtes d’Oultremont. Sous elle, se trouve le caveau où sont inhumés les représentants défunts de cette noble famille.

               Les plans furent approuvés en 1869 et réalisés par l’architecte Devigne [9].

               La chapelle porte en lettres dorées : « N.D. de la Salette, Priez pour nous … »

               Elle est surélevée et fermée par une grille en fer forgé à deux battants. Un escalier de quatre degrés à même le pavement y donne accès.

               Sa réalisation a été faite en employant le marbre noir et blanc.

               L’intérieur de la chapelle peut avoir environ quatre mètres sur cinq, le pavement en marbre noir et blanc.

               Dans les murs latéraux sont percées deux verrières de vitres blanches donnant l’éclairage dans la chapelle. Une fenêtre derrière l’autel complète l’ensemble.

               Un escalier de deux degrés donne accès à l’autel qui est de marbre blanc et noir. Le taber­nacle est décoré d’un petit Christ en croix. Sur la table repose depuis 1869 le groupe de Notre-Dame de la Salette et les voyants Maximin et Mélanie, en pierre blanche, faisant 86 x 56 x 22 cm, accompa­gnés de deux chandeliers. Sur les marches de l’autel, on a déplacé deux anges à genoux venant du maître-autel.

               Sous la table, par devant et au centre, se lisent les armoiries des comtes d’Oultremont-Bryas.

               Sur le pavement, outre un porte-cierges en cuivre d’un mètre de haut à treize bougies, il y a de chaque côté de l’autel, une couronne en bronze formée par des branches de roses.

               Sur les murs latéraux, des plaques de marbre blanc sont gravées et portent les noms des comtes et comtesses défunts enterrés là.

               L’extérieur de cette chapelle n’offre rien de bien particulier ; c’est une construction en briques sur soubassement de pierre de taille, recouverte d’un toit de zinc. Dans la façade s’ouvre une porte donnant accès au caveau, par le vieux cimetière.

  

Les cloches

               Il y en a trois :

 ·      MARIE, elle a 65 cm de haut, elle fut fondue en 1813 par le fondeur Antoine Nas. Elle porte le nom de Marie-Françoise-Charlotte, fille de Théodore de Lierneux dernier baron de Presles.

 ·      REMY, haute de 60 cm et pesant 150 kg, elle fut restaurée dit l’inscription écrite sur la cloche par le comte Émile d’Oultremont et sa femme Marie-Françoise de Lierneux en 1849. C’est le fondeur AL.J Van Aerschoot van den Gheyn qui fit ce travail. Cette restauration signifie-t-elle refonte de la cloche ?

 ·      JACQUES est la plus récente, elle remplace MARIE-EMILIE depuis 1990. Elle porte le nom du comte Jacques d’Oultremont, ancien bourgmestre qui s’opposa le 26 août 1943 avec le curé Émile Doutreluigne, à l’enlèvement des cloches par les Allemands. Ces derniers vou­laient les refondre et en faire des canons.

 Les cheminots de la gare de Couillet-Montignies « sauvèrent » les deux cloches de Presles enlevées (Marie-Émilie et Rémy) et beaucoup d’autres de la région. Après la guerre, Marie-Émilie émigra jusqu’en 1947 à Buvrinnes : il fallait être solidaire des paroisses qui n’avaient pas eu la même chance que Presles.

 Mais fatiguée de ses pérégrinations, Marie-Émilie, fêlée, sonnait faux. Elle trône aujourd’hui dans le fond de la nef gauche.

En 1990, à l’initiative du Conseil de Fabrique et du Conseil paroissial, et grâce à la générosité des Preslois, la firme ACCARD d’Annecy fondit la nouvelle cloche : Jacques.